L’euro faible soutient les prix des engrais
Malgré une demande atone, la faiblesse de l’euro face au dollar et les dynamiques mondiales assurent la fermeté des prix des engrais.
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La parité entre l'euro et le dollar amorce une trajectoire baissière, s’établissant autour de 1,150 $ en ce début de semaine. Cette évolution reflète la fragilité de la monnaie européenne, minée par l’instabilité politique intérieure et les tensions budgétaires persistantes en France. Une telle dynamique confère un soutien mécanique aux prix des engrais libellés en euro, en renchérissant leur coût pour les acheteurs européens.
Dans ce contexte, les agriculteurs demeurent extrêmement prudents. La faiblesse prolongée des prix des céréales continue d’éroder la rentabilité des exploitations, limitant de facto les prises de position sur les marchés d’approvisionnement. Le statu quo s’impose donc, et les volumes contractés restent modestes. Par ailleurs, les retards observés dans les livraisons par rapport aux campagnes précédentes laissent entrevoir d’éventuelles tensions logistiques à l’approche des périodes d’usage intensif.
Malgré une demande intérieure atone et des coûts de production (notamment le gaz) orientés à la baisse, les cours de la solution azotée et de l’ammonitrate demeurent globalement stables. Ceux de l’urée bénéficient d’une fermeté relative. Le dernier appel d’offres indien s’est traduit par une hausse de 20 $/t des offres, insufflant une dynamique haussière sur les marchés internationaux. En dépit de ces signaux extérieurs, le marché français reste, pour l’heure, marqué par une plus grande stabilité.
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